Participer au congrès, un investissement pour les clubs de golf

22 mars 2024

Participer au congrès, un investissement pour les clubs de golf

«Je constate que si je n’étais pas venu, j’aurais manqué quelque chose de très important.»

Daniel Paquin est à la fois gérant et surintendant au club de golf Glendale. Pour lui, il n’est jamais question, d’une année à l’autre, de rater le congrès annuel de l’Association des Surintendants de Golf du Québec (ASGQ).

«La formation que l’on y donne est très intéressante, précise-t-il. C’est tellement important d’être à jour dans notre domaine, surtout de la manière dont évolue l’industrie. Les produits et les équipements sont de plus en plus adaptés aux réalités d’aujourd’hui.

«Avec les règles environnementales, ajoute-t-il, il faut être constamment à jour. On doit composer avec le programme de réduction des pesticides et autres produits du genre et on est suivis de près. Le gouvernement nous surveille, alors il faut savoir comment nous adapter à tout cela et les formations de l’ASGQ nous aident grandement.»

En déambulant dans le hall d’exposition où se tenait en février, Place Bonaventure à Montréal, le congrès annuel de l’ASGQ, on se retrouvait alors au milieu des tondeuses dernier cri, des plus récents appareils d’entretien et bien d’autres véhicules utiles sur un terrain de golf. Partout, des étals : pièces de toutes sortes pour le drainage exposées, multiples engrais suggérés, divers accessoires proposés, en somme tous les principaux fournisseurs s’y trouvaient.

«J’ai d’ailleurs eu de bons échanges, reprend M. Paquin, avec quelques fournisseurs. Oui, vraiment, j’ai bien fait de venir.»

Socialiser

Toujours en se promenant dans la salle d’exposition des fournisseurs, on ne croise pas uniquement des surintendants d’expérience, de vieux loups qui en ont vu de toutes sortes au fil de leur longue carrière. Dans un coin, un peu en retrait et discutant avec un autre jeune collègue, on tombe sur Guy Paquette, adjoint au surintendant de Rosemère Fontainebleau.

«Cela fait 13 ans que je suis dans le métier, souligne-t-il, et je suis un régulier de ce genre d’événement. Je viens ici pour une mise à jour des dernières données concernant notre travail. Je viens d’abord pour la formation mais aussi pour revoir notre petit monde, revoir les collègues. On se fait de bons contacts lors de ces rencontres.»

Même son de cloche du côté de Stéphane Le Rossignol. À quelques jours de son entrée en fonction comme nouveau surintendant au club Lorette, à Québec, il tenait à être présent au congrès.

«Le but premier est d’augmenter mes connaissances. Il faut toujours être à l’affut des progrès dans l’industrie. Mais il y a aussi le fait d’échanger avec les confrères», dit celui qui a été de nombreuses années dans l’équipe d’Yvon Racine, au Alpin, avant de prendre la relève de Vincent Chevrette au Lorette.

Donc socialiser semble l’un des points fort appréciés par les surintendants ayant participé au dernier congrès. Claude Frenette du Lac St-Joseph confirme :

«Il m’est arrivé à quelques reprises, relate-t-il, lors de ce genre d’événement, d’avoir des échanges en privé avec des collègues qui m’ont permis, par la suite, de faire des économies pour mon club de golf. On pense parfois à de nouvelles façons de faire ou encore d’expérimenter un nouveau produit mais on n’est pas toujours certain, pas toujours convaincu que cela va fonctionner. En discutant avec d’autres qui ont déjà tenté l’expérience ou tester le produit, on sait davantage si on va de l’avant ou si l’on risque de perdre temps et argent. C’est très bénéfique pour nous et pour le club.»

Pour lui, aucun doute, permettre au surintendant d’assister à ce genre d’événement ne représente nullement une dépense pour un club de golf, bien au contraire il s’agit d’un investissement.

«Pas juste le surintendant du club, insiste-t-il, les adjoints aussi doivent y être. Ils sont la relève, ils sont l’avenir et c’est important qu’ils soient au fait de ce qui se passe dans l’industrie. Les clubs doivent en être conscients. Je crois que s’il y avait eu plus d’initiative de ce genre dans le passé, on serait beaucoup moins à la recherche d’employés comme nous le sommes aujourd’hui.»

Daniel Paquin du Glendale revient à la charge pour entériner le fait que la présence des surintendants aux différentes activités représente un investissement. «Un pourcentage de ces coûts est d’ailleurs alloué par le gouvernement dans le cadre des programmes de formation», rappelle-t-il.

«C’est dommage toutefois, termine Claude Frenette, qu’on ne soit pas plus nombreux. Je suis descendu de Québec pour participer au congrès, d’autres sont venus de beaucoup plus loin pendant qu’il y en a ici, à Montréal, qui n’ont que quelques minutes de métro à se taper mais qui ne sont pas ici…»

 

Auteur : Martial Lapointe, journaliste